116 Sismique en forage et diagraphies acoustiques Les anomalies de vitesse acoustiques ont plusieurs origines : • anomalies liées à la mesure : bruits et sauts de cycle pour les pointés par seuil, étirement (difficile à détecter) ; • anomalies liées aux formations : mauvaise cohésion entre les grains (vitesse mesurée trop faible), vacuoles (vitesse mesurée trop forte) ; • anomalies liées au trajet de l’onde : invasion, caves, trajets dans la boue (cas des trous de gros diamètre), altération de la paroi du trou ; • anomalies liées à la mauvaise cimentation (cas de l’exemple présenté). L’onde acoustique réfractée peut se propager dans la zone lavée ou envahie de la formation à cause du phénomène d’invasion et non dans la zone vierge. L’onde sismique (PSV) émise en surface se propage principalement dans la formation vierge. Pour obtenir des vitesses acoustiques en zone vierge, il est nécessaire d’effectuer une correction ou calage de la diagraphie vitesse acoustique sur des mesures de temps de propagation en zone vierge fournies par les temps pointés PSV. Pour ce faire, on utilise la courbe de dérive pour déterminer les valeurs de corrections de vitesse à apporter aux vitesses acoustiques mesurées de façon à ce que les nouveaux temps intégrés soient au plus proche des temps verticaux du PSV. La courbe de dérive peut être approchée par des segments de droite. Une valeur de correction de vitesse sera calculée pour chaque segment de droite. Dans le cas présent, on peut approcher la courbe de dérive par deux segments de droite, le premier dans l’intervalle de profondeurs 30-77 m, le second dans l’intervalle de profondeurs 77-90 m. Dans le premier intervalle, on constate que l’écart de temps est en moyenne constant (0,5 ms). Cette valeur correspond à la précision des pointés. En conséquence, la courbe de vitesse sonique ne sera pas modifiée dans cet intervalle. Dans l’intervalle 77-90 m, la courbe de dérive présente un gradient significatif qui peut être compensé par une correction de vitesse de valeur constante. La méthode de correction est appelée block shift (Boyer et Mari, 1997). La figure 4.7b montre, en haut, la courbe de dérive avant et après compensation de vitesses par la méthode block shift, et, en bas, la comparaison des temps PSV et des temps soniques intégrés avant et après compensation des vitesses par la méthode block shift. La figure 4.8 (a et b) montre, en profondeur et en temps, les logs de vitesse après correction par la méthode block shift et les logs de cimentation. Le log de vitesse corrigé a été utilisé pour calculer un log de réflectivité (figure 4.8c) qui a été filtré en fréquence et mis au pas sismique (0,5 ms). Sur le log de réflectivité filtré, on peut constater que le réflecteur de forte amplitude vers 70 ms a disparu. Le log de réflectivité a été inséré dans la section sismique et le coefficient de corrélation entre log de réflectivité et trace sismique au puits a été mesuré à 0,77 confirmant ainsi un bon calage des horizons sismiques en temps. Cet exemple montre l’utilisation du film synthétique pour caler les sections sismiques, après que les logs de vitesses acoustiques aient été validés sur les mesures de temps verticaux fournis par les temps PSV.
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