123 5. Exemple de caractérisation d’un aquifère karstique à l’aide des méthodes sismiques Une distance de 5 m entre deux géophones adjacents a été choisie pour éviter tout aliasing spatial. Un tir en bout direct et inverse a été enregistré par profil (tirs « inline »). La figure 5.2 (en haut à droite) montre un exemple de collection tir (directe et inverse) pour un profil « inline ». Trois tirs ont également été effectués transversalement à des distances de 40, 50 et 60 m de la ligne de réception considérée (tirs « crossline »). La figure 5.2 (en bas à droite) montre un exemple d’une collection tir (cross-line) ainsi obtenue. Les déports de la source ont été sélectionnés pour optimiser la qualité de l’image sismique sur l’intervalle de profondeur du réservoir, soit entre 40 et 130 m. La distance minimale de déport a été choisie égale à 40 m pour réduire l’influence des ondes de surface. Le pas d’échantillonnage est de 0,25 ms et le temps d’enregistrement est de 0,5 s. La séquence de traitement a été décrite en détail dans différentes publications (Mari et Porel [1] et Mari et Delay [6]), elle sera donc brièvement exposée ici. Chaque collection tir a été traitée de façon indépendante pour obtenir une section sismique en couverture simple, avec un intervalle de 2,5 m (la moitié de la distance entre deux géophones adjacents). Le traitement d’une collection tir direct et inverse (inline) a permis d’obtenir une section sismique unique en couverture simple avec une extension de 240 m (indiquée par une flèche bleue sur la carte de localisation des lignes sismiques), tandis que la collection des tirs transversaux permet d’obtenir une section unique en couverture simple avec une extension en ligne de 120 m (indiquée par un flèche rouge sur la carte de localisation des lignes sismiques). Une analyse des ondes réfractées par tomographie 3D [7] a été réalisée pour cartographier la forme irrégulière du toit du réservoir karstique et pour obtenir des corrections statiques et un modèle de vitesse de la couverture. Afin d’ajouter des informations dans la procédure d’inversion, nous avons utilisé simultanément les tirs en ligne et ceux avec un déport perpendiculaire de 60 m. Les tirs ont été sélectionnés afin d’avoir une onde réfractée comme onde de première arrivée quelle que soit la distance source récepteur. Les temps pointés des premières arrivées sismiques pour tous les tirs (inline et crossline), la carte de profondeur du sommet du réservoir (établie à partir des forages) et un modèle de vitesse [8] obtenu par la méthode Plus-Minus, sont des données d’entrée pour la procédure d’inversion. Les résultats d’inversion obtenus avec les données 3D soulignent les structures géologiques mentionnées précédemment [9] et permettent une meilleure reconnaissance de leurs alignements et de leur forme (zone de fractures). De plus, aucune cavité n’a été détectée près de la surface. La séquence de traitement comprend : la récupération d’amplitude, la déconvolution, la séparation d’onde (méthode SVD pour l’extraction des ondes réfractées et la combinaison de la méthode SVD et F-K pour le filtrage des ondes de surface), les corrections statiques (obtenues par inversion tomographie) et les corrections « Normal Move-Out » (NMO). Un PSV a été enregistré dans le forage C1 (figure 5.2, en bas à gauche). Les données PSV ont été traitées pour obtenir une loi temps-profondeur et un modèle de vitesse. Le modèle de vitesse a été utilisé pour appliquer les corrections NMO puis migrer les données après sommation. La loi temps-profondeur du PSV a été également utilisée pour convertir les sections sismiques migrées obtenues en temps en sections en profondeur, avec un pas de 0,5 m. Les sections de profondeur en couverture simple ont été fusionnées pour créer le
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