Sismique en Forage et Diagraphie Acoustique

26 Sismique en forage et diagraphies acoustiques Il n’est pas toujours possible de mettre la source sur le terrain naturel ; en revanche, il est possible de réaliser un forage court pour pouvoir utiliser une source de forage directement sous le remblai, en complément de celle de surface. Toutefois, il est important de conserver la source de surface, car les sources de forage sont généralement moins puissantes et l’atténuation peut être trop importante pour réaliser des mesures pour des trajets supérieurs à 10 m (limite que l’on retrouve sur la mesure uphole, sans un nombre important d’addition de tirs ou « stack »). Récepteurs En downhole, l’énergie des ondes P va arriver principalement sur la composante verticale du récepteur et l’énergie de l’onde SH sera répartie sur les composantes horizontales. Dans la mesure où un « offset » court est appliqué (1 à 3 m), il est nécessaire de vider le forage de son eau pour éviter les ondes de tube. Toutefois, pour un downhole profond, la vidange du tube ne doit pas excéder 50 m, sinon le risque d’écrasement du tube devient trop fort. En conséquence, il n’est pas possible d’utiliser des hydrophones proches de la surface pour réaliser un downhole en ondes P. Un récepteur 3 composantes ancré à la paroi du forage, de type géophone ou accéléromètre, est donc préconisé. 1.2.1.2 Analyse d’un downhole (DH) La première étape de l’analyse consiste à réaliser le pointé des premières arrivées P et S. Si le signal est de bonne qualité, le pointé des ondes P n’est pas problématique. Pour les ondes S, il est impératif d’exploiter la propriété de polarisation de l’onde en fonction du sens de la frappe (figure 1.10). Pour cela, l’opposition de phase des tirs de sens opposé permet d’identifier sans ambiguïté l’arrivée S (les signaux bleus et noirs doivent être de signe opposé, sur la figure 1.10). Si cette dernière n’existe pas, il faut alors se méfier du signal enregistré, car cela peut traduire une pollution par des ondes de tube ou une interférence avec les ondes P. La figure 1.10 illustre qu’avec une source classique, l’opposition de phase caractérisant les ondes S peut s’observer jusqu’à 50 m de profondeur. Dans des terrains favorables, les mêmes types de signaux s’observent jusqu’à 100 m de profondeur. Comme en sismique réfraction, la première étape de l’analyse consiste à afficher le graphe des dromochroniques (courbe distance source-récepteur en fonction du temps). Sur les 10 premiers mètres, cette courbe diffère sensiblement de la courbe profondeurtemps en raison de l’offset de la source (voir figure 1.5). À ce stade, le trajet entre la source et le récepteur est considéré comme linéaire. Toutefois, cette approximation est fausse si le milieu présente des variations de vitesse notables dans les 10 premiers mètres. L’impact augmente avec le déport de la source. À partir de la dromochronique, l’analyse d’un downhole se fait par plages de profondeur (tranches). Le découpage en tranches doit certes se faire en lien avec les ruptures de pentes de la dromochronique, mais aussi et surtout en lien avec le découpage géologique réalisé sur la base des carottes. Sur les tranches ainsi définies, la pente entre les variations de distance et de temps de chaque segment fournit la vitesse moyenne sur l’intervalle correspondant (figure 1.11).

RkJQdWJsaXNoZXIy NjA3NzQ=